| INVALIDITÉ, subst. fém. I. − État d'une personne rendue invalide de façon plus ou moins durable, inapte à mener une vie active, en particulier une vie professionnelle normale, du fait d'une blessure, d'un accident, d'une maladie ou de l'âge. Synon. infirmité.J'irais à la guerre tout comme un autre, si je ne craignais encore plus l'Invalidité que la mort (MercierNéol.1801, p. 65).Cet assuré présente une invalidité réduisant au moins des deux tiers sa capacité de travail ou de gain (Pt Lar.Méd.1976). − P. anal., PSYCHOL.-PATHOL. ,,Invalidité morale. Syn. de déséquilibre psychique`` (Méd. Biol. t. 2 1971; ds March. 1970). Rem. Thinès-Lemp. 1975 parle de invalidité psychologique : Actuellement, l'invalidité est de plus en plus perçue comme reflétant une diminution des potentialités adaptatives de l'individu. Cette restriction des possibilités du sujet peut être de nature psychique ou physique. Toutefois, sur une invalidité physique préexistante se greffe fréquemment une invalidité psychologique. − LÉGISL. SOC. Impossibilité d'assurer normalement sa subsistance par suite d'une réduction partielle ou totale de sa capacité de travail, consécutive à une blessure, une maladie, et qui peut donner droit à des prestations particulières en application du code des pensions en vigueur. Invalidité temporaire, permanente; invalidité à 100 %; taux, degré d'invalidité; retraite de vieillesse et d'invalidité; assurance invalidité; risques d'invalidité et de vieillesse. En matière d'accident du travail, la sécurité sociale verse alors une pension d'invalidité calculée sur le salaire moyen annuel des dix dernières années et variable selon le taux reconnu de l'incapacité (Barr. 1974): L'invalidité est à distinguer de l'incapacité permanente de travail (séquelle d'accident du travail) et de l'inaptitude au travail (assuré social malade de plus de 60 ans). Les militaires ou victimes de guerre peuvent également bénéficier de pensions d'invalidité.
Méd. Flamm.,1975. ♦ LÉGISL. MILIT. V. supra ex.Les pensions d'invalidité sont fonction de l'infirmité et du grade (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 286). Rem. Thinès-Lemp. 1975 note : L'usage du concept d'invalidité tend à disparaître et est peu à peu remplacé par une notion positive et dynamique : le handicap. II. − DR. [À propos d'un acte, d'un titre, d'une procédure] Caractère de ce qui est invalide, de ce qui ne remplit pas les conditions requises pour produire son effet, de ce qui est légalement nul. Invalidité d'un contrat, d'un titre. Il démontra l'invalidité de la procédure (Ac.). L'invalidité d'un mariage. Prononcer l'invalidité d'un acte (Lar. 19e). Le juge de paix connaissait l'opinion de Dionis sur l'invalidité d'un testament fait par le docteur en faveur d'Ursule (Balzac, U. Mirouët,1841, p. 102). − P. anal., DR. RELIG. Invalidité de certaines ordinations (Théol. cath.t. 14, 1, 1938, p. 612).Il [un concile] s'abstient surtout de légiférer sur la validité ou l'invalidité des sacrements administrés dans ces conditions défectueuses (Théol. cath.t. 14, 1, 1938p. 613). Prononc. et Orth. : [ε
̃validite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1521 « état de ce qui n'a pas de valeur légale » (Granvelle, Papiers d'état, éd. Ch. Weiss, 1, 160); 1801 « état d'une personne invalide » (Mercier Néol., p. 65). Dér. de invalide*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér. : 12. |