| INTRIGANT, -ANTE, adj. Qui aime à se mêler de beaucoup d'intrigues ou qui a recours aux intrigues pour atteindre son but (v. intrigue B 2). Un homme d'affaires intrigant et madré, capable, sous ses abords mielleux, d'un mauvais coup (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 29).Le Sieur Parent fut désigné pour lui succéder : choix contestable, car il était intrigant et malhonnête (G. Fontaine,Céram. fr.,1965,p. 107). :1. Il ne faut pas voir l'homme meilleur qu'il n'est. Je suis persuadé que plus d'un artiste honnête homme, est troublé et découragé par les succès des artistes intrigants.
Stendhal, Prom. ds Rome, t. 2, 1829, p. 195. − Emploi subst. J'aurais dû me douter qu'avec ses airs de sainte-nitouche, cette petite intrigante arriverait à ses fins! (Bourdet, Sexe faible,1931, III, p. 450).Elle s'interrompit, brusquement intimidée : M. Yves ne se dégelait pas. Il la prenait pour une intrigante peut-être (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 237): 2. Cagliostro semble d'ailleurs n'avoir pas été un intrigant machiavélique, mais un mythomane se prenant à son propre jeu, finissant par croire les récits merveilleux dont il se disait le héros.
Caron, Hutin, Alchimistes,1959, p. 50. Prononc. et Orth. : [ε
̃tʀigɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1583 adj. (Délibération de l'échevinage d'Amiens ds A. Thierry, Rec. de monuments inédits sur l'hist. du Tiers État, t. 2, p. 931). Part. prés. adjectivé de intriguer*. Fréq. abs. littér. : 367. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 966, b) 595; xxes. : a) 240, b) 272. Bbg. Kohlm. 1901, p. 47. |