| INTRICATION, subst. fém. État de choses étroitement emmêlées. − [En parlant de choses concr.] Il donne naissance à des formations d'apparence sarcomateuse, dont l'intrication avec la tumeur épithéliale crée des néoplasies d'un type nouveau (Roussyds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 369): 1. La plasticité des os décalcifiés, les fractures mal consolidées, vont entraîner, à la longue, des déformations impressionnantes : tassements vertébraux diminuant la taille de 15 à 20 cm; intrication des côtes, les dernières d'entre elles touchant le bassin qui est rétréci en bas, ouvert en haut; membres inférieurs incurvés de façon extraordinaire.
QuilletMéd.1965, p. 480. − [En parlant de choses abstr.] Il y a sans doute dans les sciences une intrication étroite entre l'observation et l'expérimentation; cependant il faut distinguer, car tout se confondrait (Cl. Bernard, Notes,1860, p. 74).Alternance voulue de forte et de piano, intrication et désintrication des parties, chevauchements, poursuites, (...) le jeu, miraculeusement conduit, ramène sans cesse au rondeau (Ghéon, Promenades Mozart,1932, p. 381): 2. ... que représentent, au vrai, si conventionnelles et changeantes soient-elles en surface, les intrications de nos cadres sociaux, sinon l'effort pour dégager peu à peu ce qui doit devenir un jour les lois structurelles de la noosphère?
Teilhard de Ch., Phénom. hum.,1955, p. 246. Prononc. : [ε
̃tʀikasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. Ca 1270 « enchevêtrement » (Introd. d'astron., Richel. 1353, fo26c Gdf.). Dér. de intriquer*; suff. -(a)tion*. |