| INTERVENTIONNISTE, adj. et subst. A. − ÉCON. POL., POL. ÉTR. [Correspond à interventionnisme A 1 et 2] 1. (Personne, État) qui est favorable à l'interventionnisme. Ministre interventionniste. Les gouvernements fascistes et délibérément interventionnistes n'ont cessé d'exploiter la peur de la guerre qu'ils savaient être en nous (Guéhenno, Journal « Révol. »,1938, p. 259).L'exercice de la concurrence réelle ne va pas, même dans les sociétés les plus libres, ou les moins interventionnistes, sans des arbitrages invisibles et diffus par les institutions (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 103): Même les interventionnistes les plus déchaînés, a-t-il déclaré [M. Kennedy], ne savent comment on pourrait envoyer, en Europe, un corps expéditionnaire assez important pour compenser la différence d'effectifs entre les armées allemande et anglaise.
L'Œuvre,20 janv. 1941, p. 3. 2. Qui ressortit à l'interventionnisme. Attitude, politique interventionniste. B. − P. ext. [Correspond à interventionnisme B] Favorable à l'intervention, dans quelque domaine que ce soit. MmeVerdurin m'a empêché de commettre une grande sottise (...). Elle n'hésite pas à couper dans le vif. Elle est interventionniste, comme dirait notre ami Cottard (Proust, Prisonn.,1922, p. 281). Prononc. : [ε
̃tε
ʀvɑ
̃sjɔnist]. Étymol. et Hist. 1837 (Lerminier, in R. des deux mondes, 15 mai, 545 ds Quem. DDL t. 15). Dér. de intervention*; suff. -iste*; cf. l'angl. interventionist attesté dès 1839 (NED). Bbg. Quem. DDL t. 4, 12. |