| INTERPOLATION, subst. fém. Action d'interpoler; résultat de cette action. Interpolation évidente, maladroite. Je n'ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme (P. Leroux, De l'Humanité, t. 2, 1840, p. 965).V. écaler (s.v. écale rem.) ex. de Huymans :À en croire Dujardin, qui dit avoir étudié durant dix ans « les textes sacrés », quantité d'interpolations, tant dans les évangiles que dans les épîtres de saint Paul, auraient été glissées pour favoriser un fléchissement opportuniste.
Gide, Journal,1935, p. 1228. Prononc. et Orth. : [ε
̃tε
ʀpɔlasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1364-73 « interruption » (Bersuire, Tit. Liv., ms. Ste Gen., fo60a ds Gdf.), en m. fr. seulement; 2. 1702 « action d'interpoler un texte » (Ruinart, Apolog. de la miss. de S. Maur, p. 97 ds Trév. 1704); 3. 1812 math. (Mozin-Biber). Empr. au lat.interpolatio « action de changer çà et là », en b. lat. « altération, erreur », formé sur le supin interpolatum de interpolare, v. interpoler. Fréq. abs. littér. : 25. |