| INTERLUDE, subst. masc. A. − Divertissement dramatique, musical ou filmé, servant de transition entre deux parties d'un spectacle, ou entre deux émissions de télévision. Le petit train-rébus de Maurice Brunot est un des interludes les plus connus de l'O.R.T.F. (Bailly-Roche1967). − MUSIQUE ♦ Morceau d'orgue reliant deux versets d'un psaume, deux phrases ou deux strophes d'un chant (d'apr. Mus. 1976). Court interlude d'orgue, ayant pour basse le thème principal (Credo I) en valeurs longues (Potiron, Mus. église,1945, p. 94). ♦ Courte pièce servant de transition entre deux pièces plus importantes. Interlude [op. 106 de Beethoven] : Largo, sorte de cadence en rythme libre, oscillant entre Si ♭
et Si # et servant de Prélude à la Fugue finale (D'Indy, Compos. mus., t. 2, 1, 1897-1900, p. 364): Représenté à l'Opéra le 9 juin 1920, l'ouvrage [La Légende de saint Christophe] fut accueilli avec déférence, (...) l'interlude symphonique précédant le deuxième acte, la Queste de Dieu, est une page magistrale, l'une des plus belles du maître [D'Indy].
Dumesnil, Hist. théâtre lyr.,1953, p. 189. B. − Au fig., littér. Période, laps de temps qui fait diversion. Nous avons oublié ce qui précéda notre arrivée sur terre, comme nous oublierons ce qui précéda notre arrivée dessous. Notre vie n'aura été qu'un interlude entre ces deux oublis (Maeterl., Autre monde,1942, p. 39). Prononc. et Orth. : [ε
̃tε
ʀlyd]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1819 (Boiste : Interlude. Espèce d'intermède). Empr. à l'angl.interlude « petite représentation en intermède dans le cours d'un spectacle », d'où spéc. « petite pièce musicale d'intermède » (déjà attesté dans le titre d'un éditeur posthume d'une œuvre de D. Purcell en 1718, cf. Mus. 1976) et dont les formes francisées en m. angl. sont prob. adaptées du lat. médiév. interludium attesté dans le domaine angl. (cf. Latham et Du Cange). Un empr. à l'ital. interludio (Bl.-W.4-5) semble peu probable étant donné le peu d'ancienneté de celui-ci (cf. DEI). |