| INTERCESSION, subst. fém. A. − DR. ROMAIN 1. DR. PUBL. Opposition contre le décret d'un magistrat, la promulgation d'un sénatus-consulte ou un projet de loi soumis aux comices et qui est prononcée par un magistrat, par un tribun. Le rétablissement de l'intercession doit (...) s'entendre de la faculté rendue aux tribuns de prononcer leur veto dans certains cas où ils le pouvaient faire avant les lois de Sylla (Mérimée, Essai guerre soc.,1841, p. 207). 2. DR. PRIVÉ. ,,Fait de s'engager à garantir d'une façon quelconque, soit en qualité de codébiteur conjoint ou solidaire, soit en fournissant une sûreté personnelle ou réelle, le paiement de la dette d'autrui`` (Cap. 1936). B. − [Correspond à intercéder B] Action d'intercéder; résultat de cette action. Qui le croirait (...) je n'ai eu de toupie qu'à l'intercession de mon grand-père auquel, pour ce sujet, sa fille Séraphie fit une scène (Stendhal, H. Brulard, t. 1, 1936, p. 107). − RELIG. Médiation du Christ, de la Vierge ou des saints auprès de Dieu. Nous parlons de la Résurrection de Jésus-Christ, de l'Ascension de Jésus-Christ, de son intercession pour nous dans les cieux (Monod, Sermons,1911, p. 300).La Confession d'Augsbourg 1530 rejette l'intercession des saints (Philos., Relig., 1957, p. 36-5). Prononc. et Orth. : [ε
̃tε
ʀsεsjɔ
̃] ou [-se-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1223 cont. relig. (Gautier de Coinci, Miracle N.D. éd. V. F. Koenig, II Ch. 4, 50, t. 3, p. 288). Empr. au lat.intercessio « intervention », « opposition » et « médiation, entremise », spéc. « action d'intercéder auprès de Dieu, de prier pour (en parlant du Christ, d'un saint) » à l'époque chrétienne. Fréq. abs. littér. : 109. |