| INTEMPÉRÉ, -ÉE, adj. A. − [Appliqué à une pers.] Vx. ,,Déréglé dans ses passions et dans ses appétits. C'est un homme intempéré en toutes choses`` (Ac. 1798-1878). − [Appliqué au lang., à un discours] Qui manque de mesure. De là, ses propos intempérés, extravagants presque (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1189). B. − [Appliqué à un inanimé abstr.] Un fanatisme intempéré pose vite ses conclusions (Maurras, Avenir intellig.,1905, p. 75). Prononc. et Orth. : [ε
̃tɑ
̃peʀe]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. [Av. 1505 d'apr. le dér. intempereement (Desdier Christol, 75 rob d'apr. R. Arveiller ds Mél. J. Séguy, p. 69 : vivre intempereement)] 1. 1516 « immodéré, excessif » ([P. Desrey], Mir. historial de France, fo152 rods Delb. Notes mss); 2. 1534 (Rabelais, Gargantua, XXII, éd. R. Calder et M.A. Screech, p. 156 : air pluvieux et intemperé); 3. 1553 « qui manque d'harmonie, d'équilibre » (Du Bellay, Chanson, éd. ds
Œuvres, éd. R. Marty-Laveaux, t. 1, p. 271 : cors intemperé); 4. 1586 (Pasquier, Lettres, I, 2 ds Hug. : homme intemperé et adonné à ses plaisirs). Dér. de tempéré* (préf. in-1*) d'apr. le lat. intemperatus « excessif, immodéré » à l'époque class., « intempéré (d'une contrée) » dans la lang. médiév. (xiies. ds Blaise Latin. Med. Aev., s.v. intemperatior). |