| INSURPASSABLE, adj. Qui ne peut être surpassé; qui, dans un ensemble donné, ou d'un certain point de vue, atteint un degré de qualité qui ne peut être dépassé. Beauté, dignité insurpassable. C'est [le violoncelle] un merveilleux « baryton-ténor » dont le chant est insurpassable dans son timbre, son intensité et ses accents (Migot, Lex. termes mus.,1935, p. 142).Le wagon-lit procure le maximum d'isolement et d'indépendance. Il est indispensable pour les voyageurs d'un certain âge. À ce point de vue, il est insurpassable (Defert, Pol. tour Fr.,1960, p. 70):Il appartenait à une grande génération, qui devait laisser, à ceux qui étaient maintenant dans les classes enfantines, le souvenir d'une audace et d'une virilité insurpassables. Ce qu'il allait faire égalerait son nom aux noms des deux Iturria, de Ortega, aux noms des plus fameux représentants de cette fameuse génération.
Larbaud, F. Marquez,1911, p. 75. ♦ Rare. [En parlant d'une pers.] Les gens du commerce qui se tiennent tous pour des petits et grands astucieux de profession s'avèrent le plus souvent dans la pratique comme d'insurpassables gaffeurs (Céline, Voyage,1932, p. 217).Emploi subst. Des as insignes, ces Aztèques-là, des insurpassables! (Arnoux, Rhône,1944, p. 112). REM. Insurpassé, -ée, adj.Qui n'a pas été surpassé. Une réussite insurpassée. C'est en effet par quoi Jean-Sébastien est, pour nous, le plus moderne, le plus novateur et le plus rénovant, − beaucoup plus que par sa maîtrise insurpassée du contrepoint (Rolland, Beethoven,1937, p. 283). Prononc. : [ε
̃syʀpasabl̥]. Étymol. et Hist. 1554 (Le Caron, Poesies, 71 rods Hug.); de nouv. 1867 (Littré). Dér. de surpasser*; préf. in-1*; suff. -able*. |