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INSTRUMENTALISTE1, adj.
PHILOS. Qui appartient, se rapporte à la doctrine de l'instrumentalisme. D'après la « théorie du progrès » instrumentaliste, le moyen est plus important que le but et le progrès réside dans le mouvement même, mouvement sans objet (Ros.-Ioud. 1955, s.v. instrumentalisme).
♦ Emploi subst. [En parlant d'une pers.] Partisan de l'instrumentalisme. Pour les instrumentalistes, les idées ne reflètent pas dans la conscience les choses réelles et les lois objectives de leur développement; elles ne sont que des outils pour « ordonner » le monde (Ros.-Ioud.1955,s.v. instrumentalisme).
− P. anal. Qui relève d'une conception tendant à considérer les choses ou les êtres comme des instruments. Le développement du technicisme, de la civilisation dite technicienne, creuset de groupements techno-bureaucratiques variés, paraît également favoriser l'avènement de la moralité démiurgique et activiste; seulement, ses accentuations cessent d'être humanistes pour devenir instrumentalistes à tel point que la limite entre moralité et amoralisme est mise en question (Traité sociol.,1963, p. 155).
Prononc. : [ε ̃stʀymɑ ̃talist]. Étymol. et Hist. 1955 philos. (Ros.-Ioud., loc. cit.). Empr. à l'angl.instrumentalist « id. » 1909 (Philos. Rev. XVIII, 397 ds NED Suppl.2); v. aussi instrumentalisme.