| INSECTE, subst. masc. Petit animal invertébré arthropode caractérisé par un corps formé de trois parties bien distinctes : la tête, le thorax, muni de trois paires de pattes, et l'abdomen. Insecte carnivore, phytophage; insectes nuisibles; insectes sociaux; bruissement, piqûre d'insecte; collectionneur d'insectes; l'entomologie est la science qui traite des insectes. Cécrops, le fondateur de la Grèce avait pour symbole un être du même nom que lui, la cigale (...), insecte athénien s'il en fut (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 214).La classe des Insectes comprend tous les Arthropodes à respiration trachéenne (E. Perrier, Zool., t. 1, 1893, p. 1148).On appuie avec une paille sur le centre de la fleur et les étamines basculent. C'est ainsi qu'elles viennent déposer sur le dos de l'insecte butineur toute leur charge de pollen (Duhamel, Suzanne,1941, p. 159):1. Le fait le plus général de la vie des insectes, la haute loi de leur existence, c'est la métamorphose. Les changements, obscurs chez les autres êtres, sont très-saillants chez ceux-ci. Les trois âges de l'insecte paraissaient trois êtres.
Michelet, Insecte,1857, p. 99. [Symbole de petitesse] :
2. Aux regards de Celui qui fit l'immensité,
L'insecte vaut un monde; ils ont autant coûté.
Lamartine, Médit.,1820, p. 30. − Au fig. Être sans valeur, personne méprisable. Quoique vous ne soyez que des insectes, je veux tirer de vous une vengeance éclatante, et je saurai la prendre, reprit le gentilhomme (Balzac, U. Mirouët,1841, p. 231).Ou bien je ne voulais pas te faire mourir et tu me suspectes injustement, moi, ton empereur. Ou bien je le voulais, et toi, insecte, tu t'opposes à mes projets (Camus, Caligula,1944, p. 50): 3. Pardonne à ma faiblesse, Père des miséricordes! Non, je ne doute point de ton existence et soit que tu m'aies destiné une carrière immortelle, soit que je doive seulement passer et mourir, j'adore tes décrets en silence, et ton insecte confesse ta Divinité.
Chateaubr., Litt. angl., t. 2, 1836, p. 288. REM. Insectarium, subst. masc.,,Établissement scientifique où l'on élève et conserve les insectes`` (Forest. 1946). Prononc. et Orth. : [ε
̃sεkt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1553 (P. Belon, Observations, II, 34 ds R. Philol. fr. t. 43, p. 193). Empr. au lat.insecta de même sens, plur. neutre de insectus, part. passé de insecare, de secare « couper », calque du gr. τ
α
̀
ε
́
ν
τ
ο
μ
α plur. neutre du gr. ε
́
ν
τ
ο
μ
ο
ς « entaillé ». Fréq. abs. littér. : 2 496. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 868, b) 4 802; xxes. : a) 2 240, b) 2 539. |