| INSCIENCE, subst. fém. Rare. Absence de connaissances. Tout pays policé renferme deux classes d'hommes. L'une s'instruit et raisonne, l'autre vit dans l'inscience (Senancour, Rêveries,1799, p. 155).Rien de plus cruel que de vivre dans l'obscurité, dans la nuit, dans l'inscience du tragique qui vous menace, vous entoure, vous étreint (Goncourt, Journal,1870, p. 692).L'inscience de l'inconscient qui prolonge notre enfance est un témoignage précieux pour le philosophe en quête des racines et des attaches (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 414).Prononc. : [ε
̃sjɑ
̃:s]. Étymol. et Hist. 1362 (Ordonnance ds Isambert, Recueil gén. des anc. lois, fr., t. 5, p. 135 : par leur inscience et fole entreprise) − xvies. (v. Hug.); repris au xviiies. (1722, C. Vichard, Lettre ds
Œuvres, t. 5, p. 152 d'apr. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 43, p. 437). Empr. au lat.inscientia « ignorance ». Bbg. Gohin 1903, p. 308. - Quem. DDL t. 14. |