| INHÉRENT, -ENTE, adj. A. − Inhérent à qqn, à qqc.Qui, de par sa nature, est lié d'une manière inséparable et nécessaire à une personne ou à une chose. Inhérent au caractère; faire partie inhérente de l'être. Ces droits inhérents à l'espèce humaine, et appartenant à tous les hommes avec une entière égalité (Condorcet, Esq. tabl. hist.,1794, p. 109).On se sent le corps inerte, engourdi, inanimé, inhérent presque à la terre sur laquelle il se vautre (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 386): 1. ... cette participation que l'on demande pour eux [les ouvriers] est de pure bienfaisance; on n'a jamais démontré, ni peut-être soupçonné, qu'elle fût un droit naturel, nécessaire, inhérent au travail, inséparable de la qualité de producteur jusque dans le dernier des manœuvres.
Proudhon, Propriété,1840, p. 212. − Rare, employé absol. Ici le problème était plus ample (...) par la pénétration de la pensée, qui découvrait un esclavage plus intime, plus inhérent (Alain, Propos,1924, p. 598). B. − LOG. Qui n'existe que par rapport à un sujet, à une manière d'être qui lui est intrinsèque : 2. En tant que je pense, je suis universel, et, si la science se suspend au cogito, c'est précisément en vertu de cette universalité inhérente au moi pensant.
G. Marcel, Journal,1914, p. 41. Prononc. et Orth. : [ineʀ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1520 (G. de Chauliac, Le Guidon en françoys, fo234 vo). Empr. au lat.inhaerens, -entis, part. prés. de inhaerere « tenir à ». Fréq. abs. littér. : 420. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 612, b) 785; xxes. : a) 438, b) 578. |