| INHOSPITALIER, -IÈRE, adj. [En parlant d'une pers., d'un peuple] Qui enfreint les règles de l'hospitalité; inhumain avec les étrangers. Frappé d'ostracisme par un propriétaire inhospitalier, Rodolphe vivait depuis quelque temps plus errant que les nuages (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 60):1. Thérèse marcha vers la porte comme à l'ennemi. Mon excellente gouvernante est devenue très inhospitalière. L'étranger lui est suspect. À l'entendre, cette disposition procède d'une longue expérience des hommes.
France, Bonnard,1881, p. 426. − P. ext. Qui n'offre pas un refuge assuré du fait des conditions climatiques ou géographiques, de l'hostilité des lieux ou de celle de la population. Ciel, climat inhospitalier; contrées inhospitalières. La côte [du Sénégal], basse et toujours droite, est inhospitalière comme celle du Sahara, et une éternelle ligne de brisants en défend l'abord aux navires (Loti, Spahi,1881, p. 4).Chambre inhospitalière (Duhamel, Journ. Salav.,1927, p. 107): 2. ... j'étais frappé comme jamais encore du caractère extraordinairement inhospitalier du lieu. Son silence était la signification d'une hostilité hautaine.
Gracq, Syrtes,1951, p. 82. REM. Inhospitalièrement, adv.D'une manière inhospitalière. Voir Claudel, Euménides, 1920, III, p. 976. Prononc. et Orth. : [inɔspitalje], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. [d'apr. Rob. et Pt Rob.] 1648-59 « (d'un lieu) où l'on est mal accueilli » (Scarron, Virg. trav., 4 ds DG); 2. 1671 « qui ne respecte pas les règles de l'hospitalité » (Pomey); cf. 1794 (Pougens, Voc. des Privatifs fr. ds Brunot t. 10, p. 603). Dér. de hospitalier*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 67. |