| INHABITATION, subst. fém. I. − [Le préf. a une valeur privative] Rare. État d'un local, d'un lieu qui n'est pas habité. Les maisons se dégradent par l'inhabitation (Littré). II. − [Le préf. a une valeur locative] THÉOL. Présence de l'Esprit Saint ou de la Trinité dans l'âme en état de grâce. L'expérience ineffable de l'inhabitation de l'esprit divin en l'homme (Philos., Relig., 1957, p. 3609). Prononc. : [inabitasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. I. 1829 « état d'un local qui n'est pas habité » (Boiste). II. 1957 théol. (Philos., loc. cit.). I dér. de habitation*; préf. in-1*. II empr. au lat. chrét. inhabitatio « habitation; habitation de la divinité dans l'âme » (TLL; Blaise Lat. chrét.). Cf. aussi enhabitacion « le fait d'habiter » (xves. ds Gdf.), prob. dér de enabiter « habiter » (xiie-xves., v. Gdf. et T.-L.), empr. au lat. inhabitare « habiter ». |