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INFILTRATION, subst. fém.
Action de s'infiltrer; résultat de cette action.
A. − Pénétration d'une substance liquide à travers les interstices d'un corps solide. Irrigation par infiltration; infiltration d'humus. Un bruit de source l'arrêta, le ruissellement d'une infiltration coulant de la roche (Zola, Germinal,1885, p. 1401).Sables durcis et cimentés par les infiltrations (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 151):
1. On avait eu d'abord de grandes difficultés à établir les sous-sols, car on était tombé sur des infiltrations d'égout et sur des terres rapportées, pleines d'ossements humains. Zola, Bonh. dames,1883, p. 596.
MÉD. Pénétration d'une sérosité d'origine organique dans le tissu cellulaire. Infiltration inflammatoire, pigmentaire, tuberculeuse, urineuse :
2. Les membres, courts et grêles, dessinent à peine leurs muscles sous une peau chargée d'adiposité. L'ensemble des formes est développé, par suite de l'infiltration graisseuse. Mounier, Traité caract.,1946, p. 213.
B. − P. ext. [En parlant de pers.] Pénétration furtive, dans un pays ou une communauté, d'éléments étrangers. Infiltration militaire, forcée, perfide; infiltration de la cavalerie allemande. Il y aura toujours d'un pays à l'autre des mouvements de population, soit par suite de conquêtes violentes, soit par suite d'infiltrations lentes et silencieuses (Durkheim, Divis. trav.,1893, p. 332).
C. − Au fig. [En parlant d'une opinion, etc.] Pénétration lente. Infiltrations chrétiennes, littéraires; infiltration de vices, du crime, de la modernité :
3. ... une cloison empêchait la moindre infiltration des idées modernes de se faire dans le sanctuaire réservé de son cœur, où brûlait, à côté du pétrole, la petite lampe inextinguible d'une piété tendre et absolument souveraine. Renan, Souv. enf.,1883, p. 276.
Prononc. : [ε ̃filtʀasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 [ms.] méd. (G. de Chauliac, Grande Chirurgie, ms. Montpellier H 184 ds Fr. mod. t. 33, p. 208); 2. a) 1762 « action d'une chose qui s'insinue dans les pores des parties solides » (Ac.); b) 1783 « id. (en parlant d'un fluide) » (Buffon, Hist. nat. des minéraux, t. 1, p. 395 : infiltration des eaux... dans les joints [des couches d'argile]); 3. a) 1834 fig. « pénétration lente et subreptice » (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, p. 194); b) 1871 « pénétration d'hommes par petits groupes dans un pays, une ville » (Renan, Réf. intellect., p. 204). Dér. de infiltrer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 90.