| INFESTATION, subst. fém. A. − Vx. Action d'infester (v. ce mot A); résultat de cette action. L'infestation traîne la ruine et la désolation à sa suite (Besch. 1845). B. − MÉD. Envahissement d'un organisme vivant par un parasite non microbien; état de l'organisme parasité. Si l'on poussait jusqu'au bout l'hypothèse de l'infestation héréditaire, il fallait remonter à Adam pour trouver les premiers parents des vers intestinaux (J. Rostand, Genèse vie,1943, p. 28). − [Par confusion avec infection] Envahissement d'un organisme vivant par un microbe. La bactériologie en plein développement tendait à prouver qu'à chaque variété d'infestation microbienne correspond électivement une maladie déterminée (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 735). − P. métaph. Il entre en nous des pensées en apparence fort innocentes ou tout au plus inutiles et qui se fraient un chemin jusqu'au cœur dont elles minent peu à peu la résistance (...). L'ennemi est dans la place, l'infestation est parachevée, il n'y a plus qu'à se rendre (Green, Journal,1941, p. 88). Prononc. : [ε
̃fεstasjɔ
̃], [-fe-]. Étymol. et Hist. 1. a) 1370 « action de tourmenter, d'ennuyer » (Ordonnances des rois de France, t. 5, p. 323); b) 1558 « action de ravager, dégât causé » (Guéroult, Premier livre des Narrations fabuleuses, fo9 rods Gdf.); 2. 1910 méd. (Brumpt, Parasitol., p. XXIII). Empr. au lat. chrét.infestatio « action de troubler, de rendre impopulaire, attaque, hostilité, haine » (cf. Blaise Lat. chrét. et Blaise Latin. Med. Aev.). |