| INEXTIRPABLE, adj. A. − Que l'on ne peut extirper. Racines inextirpables (Littré). B. − Au fig. 1. Que l'on ne peut faire disparaître entièrement. Je regarde la mendicité comme inextirpable dans le Midi. L'émotion de la pitié y est un véritable besoin qui perpétue la mendicité bien autant que le désœuvrement (Bonstetten, Homme Midi,1824, p. 60). 2. Que l'on ne peut arracher du cœur ou de l'esprit. Erreur, vice inextirpable. Mais d'où vient donc ce découragement chronique? cet inextirpable doute? (Amiel, Journal,1866, p. 513). Prononc. : [inεkstiʀpabl̥], [-ne-]. Étymol. et Hist. Début xvies. « qu'on ne peut déraciner », ici fig. inextirpable orgueil (Fossetier, Cron. Marg., ms. Brux. 10511, VII, III, 14 ds Gdf.), attest. isolée; à nouv. fin xviiies. 1779 (S.N.H. Linguet, Annales pol. civiles et litt. du 18es., t. 5, p. 510 : un fléau honteux, destructeur, inextirpable). Empr. au lat.inexstirpabilis de même sens, dér. à l'aide du préf. in- négatif de exstirpare « déraciner, arracher », lui-même dér. de stirps « racine, souche ». Bbg. Gohin 1903, p. 284. |