| INDÉNIABLE, adj. Dont on ne peut dénier l'existence ou la nature. Synon. certain, évident, incontestable, indubitable, irréfutable; authentique, manifeste.Fait indéniable; d'indéniables difficultés, avantages; une réussite indéniable; mérite, qualité, talent indéniable; charme, originalité, beauté, laideur indéniable. Il donne depuis quelques semaines des signes indéniables d'aliénation mentale (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 1ertabl., p. 35).Il s'était découvert, pour ce père qu'il croyait ne pas aimer, une déconcertante et indéniable affection (Martin du G., Thib., Sorell., 1928, p. 1161).Longue et patiente étude du piano; fait d'indéniables progrès (Gide, Journal,1930, p. 1013):Les parents veulent que la gloire de leurs enfants soit tangible, indéniable, au-dessus de toute discussion, qu'elle s'impose avec éclat aux amis et connaissances.
Mauriac, Journal 1,1934, p. 73. − [Tournure impers.] Il est pour moi indéniable que le premier prix de paysage de ce siècle appartient à Rousseau, le second à Corot (Goncourt, Journal,1892, p. 271).Il est indéniable qu'elle semble avoir de l'affection pour lui (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 467). Prononc. et Orth. : [ε
̃denjabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1789 (Mirabeau, peint par lui-même, 1791, I, p. IV, 16 juin 1789 d'apr. Th. Ranft ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 138). Dér. de dénier*; suff. -able*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 145. DÉR. Indéniablement, adv.D'une manière indéniable. Défendre et (...) diriger un peuple d'opprimés dont la cause était indéniablement juste (Malraux, Conquér.,1928, p. 66).En emploi d'adv. de phrase. Il n'y a rien au monde que je redoute autant que la vermine. Indéniablement la pauvre petite en était peuplée (Gide, Symph. pastor.,1919, p. 883).− [ε
̃denjabləmɑ
̃]. − 1reattest. 1874 (Mallarmé, Dern. mode, p. 782); de indéniable, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér. : 16. |