| INDISTINCTION, subst. fém. A. − Caractère de ce qui est indistinct. Comte, cependant, ne conclut pas de son principe qu'il faille ramener les sociétés à ce qu'il appelle lui-même l'âge de la généralité, c'est-à-dire à cet état d'indistinction et d'homogénéité qui fut leur point de départ (Durkheim, Division trav.,1893, p. 349).On ne peut s'aimer, ni se haïr, ni se torturer soi-même : victime et bourreau s'évanouissent dans l'indistinction totale, lorsque, par un seul et même acte volontaire, l'une réclame et l'autre inflige la souffrance (Sartre, Baudelaire,1947, p. 30): L'amortissement des sons, le pâlissement de la lumière, le retrait des choses, l'indistinction grandissante des contours, tous ces phénomènes au moyen desquels (...) les réalités concrètes se métamorphosent chez Lamartine en leurs reflets idéaux...
Poulet, Métam. cercle,1961, p. 188. B. − Vx. ,,Défaut de distinction dans l'air et les manières`` (Littré). Prononc : [ε
̃distε
̃ksjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1752 « qualité de ce qui est indistinct » (Trév.). Dér. de indistinct* d'apr. distinction*. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Gohin 1903, p. 283. |