| INDICATIF, -IVE, adj. et subst. I. − Adj. Qui fournit une information, un renseignement, au moins approximatif; qui peut être pris comme élément de référence, au moins provisoirement. À titre indicatif; des chiffres, un prix indicatif(s). Les titres des chapitres ne sont qu'indicatifs (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1910, p. 197).Ces horaires ont un caractère indicatif et doivent être appliqués avec beaucoup de souplesse (Encyclop. éduc.,1960, p. 104).L'intérêt général est, en théorie, exprimé par la préférence de structure explicitée dans les objectifs du plan indicatif (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 290): 1. ... si je veux soudain indiquer à mes compagnons de se retirer, de s'avancer ou d'accomplir un geste nouveau, quelque signe que j'emploie, mes mouvements jusqu'ici expressifs deviennent indicatifs ou symboliques. Mon corps sert à signifier quelque chose...
J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 172. − Indicatif de qqc.Dans la transfusion, cette influence est négligeable. Mais elle est indicative de l'existence de ressemblances et de différences entre des groupes plus restreints (Carrel, L'Homme,1935, p. 288). II. − Substantif A. − Signe servant de point de repère. Aussi les casiers sont-ils disposés en vis-à-vis le long d'allées parallèles, chaque allée étant repérée par un indicatif, une lettre par exemple (Villemer, Organ. industr.,1947, p. 80). − INFORMAT. Indicatif de tri. ,,Ensemble de caractères permettant d'établir un classement entre les différents articles d'un fichier`` (Val. Informat. 1976). − TÉLÉCOMM. Indicatif (d'appel). Chiffres permettant de sélectionner une zone téléphonique. Indicatif du département ou territoire (Annuaire officiel des abonnés au téléphone, Meurthe-et-Moselle, 1979, p. 9). B. − Indicatif (sonore). Signal sonore conventionnel caractérisant un centre d'émission ou une série d'émissions radiophoniques ou télévisées. Toute la gamme des ressources radiophoniques : indicatifs musicaux et chantés, voix au timbre pittoresque ou charmeur (Weinand, Public. radioph.,1964, p. 26): 2. Dès qu'Alexis entendait l'indicatif, l'air de l'Arlésienne, il se crispait comme si on allait le jeter tout habillé dans de l'eau glacée.
Triolet, Prem. accroc,1945, p. 114. C. − GRAMM. Indicatif ou mode indicatif. ,,Système de formes verbales formellement non-marquées quant au mode, dont l'emploi convient pour présenter le signifié d'un verbe comme purement assertif, ou neutre quant à l'attitude du locuteur envers ce qu'il est en train de dire`` (Mounin 1974). Au présent de l'imparfait de l'indicatif. − P. métaph. et p. plaisant. Au lieu de ces plats défunts dont la succulence ne peut être révoquée en doute, mais qui ne sauraient nous sustenter, récitez-nous les plats du jour, car l'aoriste est principalement fâcheux en cuisine, et la faim aime à table l'indicatif présent (Gautier, Fracasse,1863, p. 61). Prononc. et Orth. : [ε
̃dikatif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1466 adj. « qui sert à indiquer » (P. Michault, Le Doctrinal, éd. T. Walton, X, v. 17, p. 11); 2. xives. subst. gramm. (Ms. Biblioth. Mazarine, 578, fol. 23 ds Thurot, p. 184); 3. 1873 « signal distinctif de chaque émetteur récepteur télégraphique ou radiophonique » (Instruction à l'usage des bureaux municipaux, p. 9 ds Littré Suppl.); 1945 « musique ou bruitage qui annonce une émission régulière de radio ou télévision » (Triolet, loc. cit.). Empr. au lat. des grammairiensindicativus « qui indique », « le mode indicatif ». Fréq. abs. littér. : 76. Bbg. Imbs (P.). L'Emploi des temps verbaux en fr. mod. Paris, 1960, pp. 21-39. - Maingueneau (D.). Approche de l'énonciation en ling. fr. Paris, 1981, pp. 38-45. - Moignet (M.). Pitié pour l'indicatif. Fr. mod. 1957, t. 25, pp. 161-169. - Molho (M.). Impératif, indicatif, subjonctif. Fr. mod. 1959, t. 27, pp. 199-203. - Wilmet (M.). Le Syst. de l'indicatif en moy. fr. Genève, Droz, 1970. |