| INCISE, subst. fém. A. − GRAMM. Proposition généralement de peu d'étendue et syntaxiquement indépendante, intercalée entre virgules dans le corps de la phrase ou rejetée à la fin de celle-ci, utilisée pour indiquer que l'on rapporte les paroles ou les pensées de quelqu'un ou pour introduire diverses nuances (supposition, opinion, explication, interrogation). Synon. incidente.Dans L'argent, dit le sage, ne fait pas le bonheur, la proposition dit le sage est une incise (Ling.1972).À force d'incises, de retouches, d'épithètes papillotantes, cette conférence, d'ailleurs, prenait corps, se dessinait avec des contours précis (Estaunié, Empreinte,1896, p. 190). − Emploi adj. Proposition incise (Rob., Lar. Lang. fr.). B. − MUS. Unité rythmique de quelques notes, constituant une subdivision du membre de phrase (d'apr. Mus. 1976). Il s'agit (...) avant tout, de discerner si le thème [sur lequel on aura à improviser] est constitué par : 1oUne figure, ou une incise, c'est-à-dire un groupe de quelques notes. 2oUn membre de phrase, ou un motif, s'arrêtant sur une demi-cadence. 3oUne phrase, concluant sur une cadence. 4oUne période de deux phrases, ou plus (Dupré, Improvis.,1925, p. 62). C. − GRAV. Inscription, motif gravé. Après quelques minutes données à l'examen de ces incises, dessinées avec toute la pureté du beau style égyptien à son époque classique (Gautier, Rom. momie,1858, p. 169). − IMPR. Famille de caractères dont le prototype est la capitale romaine d'inscription (d'apr. Impr. 1977). Prononc. et Orth. : [ε
̃si:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1771 gramm. (Trév.). Formé à partir du lat. incisa, part. passé fém. subst. de incidere (v. inciser); le lat. class. employait incisum, part. passé neutre subst. de incidere au sens de « petit membre de phrase, incise ». |