| INCIRCONCIS, -ISE, adj. A. − Qui n'est pas circoncis. Les habitans de Mowée (...) sont incirconcis; mais quelques-uns se font une espèce d'infibulation, en retirant le prépuce en avant du gland de la verge, et en l'y fixant par le moyen d'une ligature (Voy. La Pérouse,t. 4, 1797, p. 14).Des enfants robustes, couverts de vermine, nus, incirconcis, donnaient aux passants des coups dans le ventre avec leur tête (Flaub., Salammbô, t. 1, 1863, p. 63). − Emploi subst. − Celui-là est un incirconcis et ne peut posséder d'esclave blanche. − Et à quoi vois-tu que je ne suis pas musulman? lui demandai-je. − À la longueur de tes ongles et à la manière dont tu roules ton chapelet (Du Camp, Mém. suic.,1853, p. 156). B. − P. ext. Qui n'appartient pas au peuple, à la religion israélite. Ils revoyaient leurs murs écroulés et noircis, Et, comme aux crocs publics pendent les viandes crues, Leurs princes aux gibets des rois incirconcis (Leconte de Lisle, Poèmes barb.,1878, p. 2). − Emploi subst. Il n'y a ni gentil, ni juif; ni circoncis, ni incirconcis; ni barbare, ni scythe. Tout le genre humain est ordonné dans l'unité (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 517). C. − Au fig. Qui est en état de péché, qui refuse d'être mortifié. Têtes dures, cœurs incirconcis, leur dit-il, vous résisterez donc toujours au Saint-Esprit (...)! (Renan, Apôtres,1866, p. 140). REM. Incirconcision, subst. fém.[Au propre et au fig.] État de celui qui est incirconcis. L'incirconcision du cœur. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [ε
̃siʀkɔ
̃si], fém. [-i:z]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. xves. fig. cueur incirconcis (P. Sarget, Le Nouv. Test., fo220 rods Gdf. Compl.); 2. 1530 Gentilz incircuncis (Postilles, 40a, éd. 1546 d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 83). Empr. au b. lat. eccl.incircumcisus « même sens ». Fréq. abs. littér. : 15. |