| INARTICULÉ, -ÉE, adj. Qui n'est pas articulé. Anton. articulé.A. − Dans le domaine de la communication intersubjective, de la compréhension. 1. [En parlant des sons du langage verbal] Qui n'est pas ou peu articulé; dont les éléments (phoniques) constituants se distinguent difficilement les uns des autres. Son, cri, mot inarticulé. Un rire faux, un oui inarticulé, faillirent étrangler Édouard (Golzan, Notaire,1836, p. 150).Et il bavait d'envie sur sa serviette en poussant des grognements inarticulés (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Fam., 1886, p. 563). − Emploi subst. à valeur de neutre. Il ne prêche pas dans le désert, lui qui connaît l'éloquence de l'inarticulé (H. Bazin, Mort pt cheval,1949, pp. 278-279). 2. Au fig., mod. Dont la forme est imprécise, floue. C'est une signification implicite et inarticulée (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 391).Tout cela était instinctif et se jouait, inarticulé, dans les profondeurs de son être (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 122). B. − ANAT. Qui est d'un seul tenant, qui ne comporte pas d'articulation. Un appendice inarticulé (Nouv. Lar. ill.) − ZOOL., subst. masc. plur. Brachiopodes dont la coquille est dépourvue de charnière. (Ds Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop., Quillet 1965, Lexis 1975). Prononc. et Orth. : [inaʀtikyle]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] « qui n'est pas articulé (des membres) » (Evr. de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210, fo158d ds Gdf. Compl.); 2. 1580 voix inarticulee (Bod., Demon., fo12 vo, ibid.). Dér. de articulé*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 108. |