| IMPÉTRER, verbe trans. A. − DR., vieilli. Obtenir (quelque chose) à la suite d'une requête, d'une supplique adressée à l'autorité compétente. Impétrer une charge, un titre. Nous fûmes appelés il y a deux ans environ, quand sœur Marie de l'Espérance impétra une prorogation de sa retraite (Toulet, J. fille verte,1918, p. 247). B. − Littér. Obtenir (une grâce morale). Je préfère enfin l'hôpital, Puisque tel est mon lieu fatal Et ma sincère raison d'être Et le seul bonheur que j'impètre (Verlaine, Poèmes divers, Souvenirs d'hôpital, 1896, p. 233).Avec le Christ, c'est toute la création qui a soif (...) qui travaille, qui impètre et qui obtient (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 136). Prononc. et Orth. : [ε
̃petʀe], (il) impètre [ε
̃pεtʀ
̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1260 empetrer « obtenir » (E. Boileau, Métiers, 21 ds T.-L.); 1268 lettres impetrées u à impetrer (A.M. Douai CC 167 éd. G. Espinas, Vie Douai au Moy.-Age, t.3, p.383); 1350 empetrant part. prés. subst. (G. Li Muisis, I, 108 ds T.-L.); fin xives. impetrant (E. Deschamps, éd. Queux de Saint-Hilaire, t. 6, p. 273). Empr. au lat.impetrare « obtenir ». |