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IMPUTABLE, adj.
A. − Qu'on peut imputer (à (l'action de) quelqu'un ou quelque chose). Synon. attribuable.Accident imputable au manque de sécurité. L'insuccès ne pouvait être expliqué à ses yeux que par quelque faute très grave imputable à ses chefs (Sorel, Réflex. violence,1908, p. 381).Ensemble de calculs si rapides que personne, sinon sous forme d'un vertige imputable à l'angoisse du jeu, ne pourrait s'en apercevoir (Cocteau, Poèmes,1916-23, p. 234).Ce délai de 6 mois n'est pas exigé lorsque la cessation d'activité du militaire est due à un accident imputable au service (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 263).
Emploi attribut. Ces abus ne sont imputables qu'à la mauvaise administration du pays (Ac.1835-1935).Ce premier succès (...) était également imputable à la fermeté du commandement qui s'était ressaisi et avait marqué sa volonté d'enrayer à tout prix l'effort de l'adversaire (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 212).L'attitude des Anglais dans l'affaire de Madagascar est, selon lui, imputable aux seuls militaires (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 351).
B. − FIN. Qu'on peut déduire de quelque chose sur quoi/à quoi on l'a affecté. Cette somme est imputable sur telle autre (Ac. 1835-1935). Les avantages qu'un père fait à ses enfants sont imputables sur la quotité disponible (Ac. 1835-1935). Les affaires ne se terminaient pas : Walstein lui avança une nouvelle somme imputable sur le payement de la lettre de crédit (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 216).La comptabilité-salaires a pour objet (...) de préparer les éléments main-d'œuvre des prix de revient sous forme de salaires directement imputables aux commandes (Villemer, Organ. industr.,1947, p. 162).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pytabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 « qui peut ou doit être imputé, attribué » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 386); 2. 1829 fin. (Boiste). Dér. de imputer*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 62.