| IMPRESSIONNABILITÉ, subst. fém. A. − Vieilli. Faculté physiologique de recevoir des impressions, de les percevoir et de réagir. Synon. impressibilité (vieilli), sensibilité.Il faudrait prendre la fonction à son origine, chez l'infusoire, alors qu'elle se réduit à la simple impressionnabilité (presque purement chimique) d'une tache de pigment à la lumière (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 62). B. − Vieilli. Aptitude d'une personne à ressentir profondément ce qu'elle perçoit. Si (...) vous regardez séparément chacun de ces ouvrages [un chef-d'œuvre de Rubens et un de Michel-Ange] il arrivera sans doute qu'à proportion de votre impressionnabilité, vous serez tout à celui que vous regarderez (Delacroix, Journal,1857, p. 77). − [Construit avec un compl. prép. à] Synon. sensibilité à (qqc.).Ce qui m'enthousiasme chez Richard Wagner, c'est justement son impressionnabilité à tous les bruits de la nature (L. Daudet, A. Daudet,1898, p. 263). C. − Caractère d'une personne impressionnable, extrêmement émotive. L'angoisse de Stéphane paraissait incompréhensible. Rien ne pouvait justifier l'impressionnabilité maladive qui sans cesse lui tenait le cœur en éveil (Estaunié, Simple,1891, p. 116). Prononc. et Orth. : [ε
̃pʀ
εsjɔnabilite] ou [ε
̃pʀe-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1809 « capacité à recevoir une impression physique » (Lamarck, Philos. zool., t. 2, p. 94); 2. 1832 « sensibilité extrême, caractère d'une personne qui se laisse facilement impressionner » (Molé, Souvenirs d'un témoin, 262 ds Quem. DDL t. 2). Dér. sav. de impressionnable*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér. : 16. |