| IMPOTENCE, subst. fém. A. − 1. [Correspond à impotent A] État d'un individu, d'un membre, d'un segment de membre impotents. Impotence des membres inférieurs; quasi-impotence. Il me semble voir le commencement, chez moi, de l'emprisonnement de l'impotence (Goncourt, Journal,1885, p. 482).L'évolution [des lésions articulaires dues au travail dans l'air comprimé] est très variable. Souvent l'impotence s'accentue et les malades deviennent plus ou moins vite des infirmes (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 575). 2. MÉD. HUM. et VÉTÉR. Impotence fonctionnelle. Perte partielle ou totale des fonctions d'un membre, d'un segment de membre due à une paralysie, une fracture, un traumatisme. L'ostéite des os longs provoque l'impotence fonctionnelle plus ou moins grande des mouvements articulaires (Joyeux dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 1, 1924, p. 59).Toutes les affections de l'appareil locomoteur se traduisent par une boiterie plus ou moins accusée, soit par la douleur provoquée au moment de l'appui sur le sol, soit par impotence fonctionnelle du membre (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 147). B. − Au fig. [Correspond à impotent B 2] Synon. de impuissance.Qui dit pouvoir dit (...) possibilité d'impotence; on peut ne pas pouvoir, on ne peut pas tout (c'est-à-dire : on ne peut que jusqu'à un certain point) (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 246). − P. méton. [En parlant d'une qualité intellectuelle ou d'un affect] Le texte avoue l'impotence de la raison (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 179).La sensibilité fiévreuse de certains sujets est ensevelie sous une impotence affective qui les laisse comme hébétés (Mounier, Traité caract.,1946, p. 367). Prononc. et Orth. : [ε
̃pɔtɑ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1269-78 (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 12061). Empr. au lat.impotentia « impuissance, faiblesse ». Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. Quem. DDL t. 8. |