| IMPOSTE, subst. fém. A. − ARCHIT. Pierre en saillie couronnant le pied-droit d'une arcade et supportant une archivolte (d'apr. Chabat 1881). [Dans les cloîtres des] premiers âges de l'architecture monastique en France, (...) une ligne de moulures servant d'imposte décorait les piliers des arcades (Lenoir, Archit. monast.,1856, p. 302). B. − Pièce de menuiserie, comportant ou non une partie vitrée, placée dans la partie supérieure d'une baie de porte ou de fenêtre au-dessus des battants. Les grands panneaux des lambris étaient couverts de peintures (...); et les impostes de pastorales d'opéra, de fêtes galantes (Borel, Champavert,1833, p. 10).Il entra en courbant un peu l'échine, malgré la haute imposte de la porte (Giono, Solit. pitié,1932, p. 15). − P. méton. Fenêtre, fixe ou dormante, occupant l'imposte. L'antichambre (...) n'était éclairée que par une imposte au-dessus de la cuisine (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 79).V. éventail B 2 b, A. France, Pt Pierre, 1918, p. 53. Prononc. et Orth. : [ε
̃pɔst]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1545 archit. (Van Aelst, Archit. Vitruve, 43 vods Delb. Notes mss); 2. 1828 menuis. (Mozin-Biber). Empr. à l'ital.imposta, attesté au sens 1 dep. ca 1465 (Filarete ds Batt.), au sens 2 dep. av. 1574 (Vasari, ibid.), fém. subst. de imposto « placé sur », du lat. impositus, part. passé de imponere (cf. impôt). Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Archit. 1972, p. 122. - Hope 1971, p. 202. |