| IMPOLITESSE, subst. fém. A. − Manque de politesse. Faire preuve d'impolitesse; être d'une grande impolitesse. Alors (...) Riquet franchit l'issue qui lui était ouverte et s'éloigna avec une tranquillité qui prenait presque un air d'impolitesse (A. France, Anneau améth.,1899, p. 175). B. − Caractère de ce qui est impoli. Impolitesse d'une réponse : Plusieurs fois après, la musique ou la peinture, où il était instruit, étaient pour nous des terrains neutres, mais toute l'impolitesse de ses façons revenait avec âpreté dès que nous parlions politique et qu'il avait peur pour ses 22 000 francs, il n'y avait pas moyen de continuer.
Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 18. C. − P. méton. Manifestation d'un manque de savoir-vivre. Commettre une impolitesse; ne pas souffrir les impolitesses de qqn. Les nations, comme les hommes, meurent d'imperceptibles impolitesses (Giraudoux, Guerre Troie1935, II, 13, p. 188). Prononc. et Orth. : [ε
̃pɔlitεs]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. [Sans précision de sens] 1647 (Vaug., p. 569 : ... car en parlant, on sçait bien qu'il y a de certains mots que l'on peut former sur le champ, comme brusqueté, inaction, impolitesse); 1687 (Rem. sur la lang. fr. de M. de Vaugelas, nouv. éd. avec des notes de T. Corneille, t. 2, p. 1034 : Je m'apperçoy qu'impolitesse commence fort à s'établir); 1. 1658 « manque de culture intellectuelle » (Costar, Lettres, II, 47 ds Brunot t. 4, pp. 481-82); 2. 1694 « manquement aux règles de la politesse » (Boursault, Mots à la mode, I, 3 ds Littré). Dér. de politesse*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 107. |