| IMPERTURBABILITÉ, subst. fém. État, caractère de celui, de ce qui est imperturbable. Imperturbabilité de son âme (Ac. 1798-1932), imperturbabilité de sa mémoire (Ac. 1835-1932). Un misérable petit être, (...) mais possesseur d'un flegme merveilleux, d'une imperturbabilité, qui répétait, avec un accent anglais un peu comique : « Très curieux, très curieux! » aux moments les plus critiques, au moment où l'on s'apprêtait à le fusiller (Goncourt, Journal,1872, p. 866).Rien ne rebutait plus ma frémissante inquiétude que son imperturbabilité (Gide, Si le grain,1924, p. 498).Un sérieux imperturbable, qui n'était égalé que par l'imperturbabilité de sérieux avec lequel je l'écoutais (Du Bos, Journal,1925, p. 321).Prononc. et Orth. : [ε
̃pε
ʀtyʀbabilite]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1682 [1reéd. 1753] (Bossuet, La Tradition défendue sur la matière de la communion sous une espèce, II, XIX ds
Œuvres complètes, Nancy, Vagner 1862, t. 5, p. 597a : cette vie ressent tout à fait le siècle de saint Basile... à cause principalement d'une certaine apathie, ou impassibilité, et imperturbabilité, plus stoïcienne que chrétienne). Dér. de imperturbable*; suff. -ité*. Fréq. abs. littér. : 10. |