| IMMOBILISME, subst. masc. A. − État de celui ou de ce qui s'oppose au changement et au progrès. Synon. conservatisme.L'immobilisme prétendu de l'Église (Proudhon, Révol. soc.,1852, p. 68).Nous étions traîtres, en effet, à l'immobilisme, traîtres au conservatisme aveugle (L'Œuvre,14 févr. 1941).Le caractère statique, l'immobilisme des spéculations des géomètres grecs (Gds cour. pensée math.,1948, p. 514). B. − En partic. Politique d'attente consistant à ne prendre qu'un minimum d'initiatives pour éviter de s'engager ou pour maintenir l'équilibre entre des tendances opposées. Le simple souci de ne pas affaiblir l'unité [d'un groupe] conduira, dans la prise des positions et le choix des actions, à une prudence pouvant friser l'immobilisme (Meynaud, Groupes pression Fr.,1958, p. 120). Prononc. : [im(m)ɔbilism̥]. Étymol. et Hist. 1829 (Fourier, Nouv. monde industr. et sociétaire 422 ds Vardar, Struct. fondamentale du vocab. soc. et pol. en France, de 1815 à 1830, p. 246). Dér. de immobile*; suff. -isme*. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 319. - Eloy (M.). À propos du néol. « immobilisme » ds les discours officiels. Déf. Lang. fr. 1961, no10, p. 23. - Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-1918, t. 30, p. 65. |