| ILOTISME, subst. masc. A. − [Dans l'Antiq.] Condition d'ilote à Sparte. Bientôt, le mot ilotisme devint, à Lacédémone, le synonyme d'abjection (Pol.1868). B. − P. anal. 1. Condition d'une personne en état de dépendance vis à vis d'une autre personne. Sa femme, qu'il avait réduite à un ilotisme complet, était en affaires son paravent le plus commode (Balzac, E. Grandet,1834, p. 19). 2. Condition d'une personne réduite à la misère, à la déchéance physique ou morale. J'avoue pourtant qu'elles me touchent [les souffrances physiques] infiniment moins que de voir l'immense majorité de l'humanité condamnée à l'ilotisme intellectuel (Renan, Avenir sc.,1890, p. 324).Si vous continuez à en faire une patrie de servitude, de privilège et d'ilotisme, l'ouvrier allemand se demandera s'il vaut la peine pour lui de défendre cette patrie (Jaurès, Paix menacée,1914, p. 423). Prononc. et Orth. : [ilɔtism̥]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1819 hist. gr. (Boiste); 2. 1834 fig. (Balzac, loc. cit.). Dér. de ilote*; suff. -isme*. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 319. |