| IGNITION, subst. fém. [Gén. dans la loc. en ignition] .
CHIM. État d'un corps en combustion vive. Corps, matière, substance en ignition; point en/d'ignition. L'oxygène est reconnaissable à la propriété qu'il possède (...) de rallumer une allumette présentant quelques points en ignition (Lautréam., Chants Maldoror,1869, p. 262).Une fumée d'encens voilait les lancettes en ignition des cierges et les veilleuses des reliques dardaient deux flammes de topaze dans la nuée bleue (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 261).− MÉTALL. État d'un métal porté au rouge et non encore en fusion. (Dict. xixeet xxes.). Les corps faciles à fondre comme le plomb et l'étain, ne sont pas susceptibles d'ignition (Chesn.1857). − P. anal. : Que de fois il se vit transporté à ces heures, qui furent les premières, pour la constitution de cette chose nouvelle : le présent joint au passé! Que de fois il fut pris de vertige devant ce noyau en ignition de la planète, que pourtant il dominait de toute la hauteur de la pensée humaine!...
Psichari, Voy. centur.,1914, p. 154. − En ignition (loc. métaph. et fig. à valeur adj.) ♦ Dont l'aspect rappelle l'état d'un corps en combustion. Synon. en feu.Une immense basilique (...) trouée de verrières en ignition (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 35). ♦ Au fig. Enflammé, ardent. Chaque jour, elle lui envoyait une missive en ignition (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 205). Prononc. et Orth. : [ignisjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1370-80 « brûlure » (Trad. Ovide Remède d'Amour, 510 ds T.-L.), attest. isolée; de nouv. xvies. « combustion » (Vigenère ds DG); 2. a) 1611 chim. métall. « état d'un métal chauffé au rouge sans se fondre » (Cotgr.); b) 1765 phys. « état d'un corps en combustion » (Encyclop. t. 8). Composé de l'élém. igni-* et du suff. -(i)tion*. Fréq. abs. littér. : 16. |