| ICTUS, subst. masc. A. − PATHOL. Manifestation brutale d'un état morbide affectant le système nerveux. Ictus amnésique, épileptique. Vous ne redoutez plus pour moi la mort subite, comment appelez-vous ça, le choc, l'ictus (L. Daudet, Cœur brûlé,1929, p. 267).Il avait eu, dans la nuit, quelque chose comme une attaque (...). M. Chalgrin a fait un ictus avec hémiplégie droite. L'hémorragie doit être considérable, car il est encore dans le coma (Duhamel, Maîtres,1937, p. 256).L'hémorragie cérébrale éclate brutalement caractérisée par une perte de connaissance brusque suivie de coma : c'est l'ictus apoplectique (Quillet Méd.1965, p. 338). B. − VERSIF., MUS. Accentuation marquée d'une syllabe, d'une note soulignant le rythme. Dans le forte les durées peu rapides sont articulées par les deux baguettes à la fois. Il en est de même (...) pour les sons qui, dans une suite de durées brèves, portent l'ictus, l'accent rythmique (Gevaert, Instrument.,1885, p. 322). Prononc. et Orth. : [iktys]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1558 icte « coup » (Rabelais, Epistre du Lymosin ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 275), attest. isolée] 1. 1861 pathol. « brusque attaque d'une maladie » (Trousseau cité in Journ. de méd. de chir. pratiques, XXXII, 176 ds Quem. DDL t. 8); 2. 1866 métr. (Littré). Mot lat. signifiant « coup, choc »; également « battement de mesure ». |