| ICEBERG, subst. masc. ,,Bloc de glace d'eau douce, détaché du front des glaciers polaires ou d'une barrière flottante`` (George 1970) et qui dérive sur la mer en fondant peu à peu. Les ice-bergs ont souvent des dimensions prodigieuses (Gaimard, Voy. Islande,1852, p. 106).En 1913, c'est le naufrage du « Titanic », déchiré par un iceberg (Benoist, Pettier, Transp. mar.,1961, p. 98) :J'accours aux cris de nos hommes et je reconnais qu'en effet nous sommes à peine à deux encâblures d'un ice-berg deux fois haut comme le navire.
Bellot, Voy. mers polaires,1863, p. 30. ♦ Iceberg tabulaire. Nous passons près d'un superbe iceberg tabulaire d'une classique régularité et qui mesure 40 mètres de hauteur avec une longueur de 2 milles (Charcot, « Pourquoi-Pas? »,1910, p. 92).Dans les mers antarctiques, les icebergs ont fréquemment des formes prismatiques régulières avec un sommet sensiblement horizontal; on les appelle des icebergs tabulaires (Gainds Météor.,sept. 1935, p. 412). − Au fig. [En parlant d'un problème, d'une situation] La partie cachée (immergée) de l'iceberg. Ce qui est caché et de beaucoup plus important que la partie visible, apparente (d'apr. Rey-Chantr. Expr. 1979). Prononc. et Orth. : [isbε
ʀg] et [ajsbε
ʀg]. Att. ds Ac. 1935. Var. ice-berg, supra. Étymol. et Hist. 1715 Ysbergh (Description de l'ille de Jean Mayen in Rec. de v. du Nord, II, 277 d'apr. Arveiller ds Fr. mod. t. 26, p. 53); 1819 Ice-Berg (Annales chim. et phys., t. 12, p. 301). Ice-berg, iceberg est empr. à l'angl. qui est une adaptation d'une des formes des lang. germ. comme le néerl. ijsberg, l'all. Eisberg, le danois isbjerg, ou le suédois isberg, terme d'orig. nord. composé de is « glace » (a. nord. íss) et berg « montagne », l'angl. ayant rétabli la forme mod. ice « glace » issue du vieil angl. ís (cf. NED, s.v. et Falk-Torp, s.v. is). La forme Ysberg attestée en 1715 représente un empr. direct à une lang. nordique. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. Bonn. 1920, p. 75. - Quem. DDL t. 4. |