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HÉSITATION, subst. fém.
A. −
1. Le fait d'hésiter, d'être dans un état d'incertitude, d'indétermination, de doute. Instant, moment, seconde d'hésitation; brève, courte, légère hésitation; air d'hésitation. Après des hésitations infinies, ma mère s'est enfin décidée au voyage de Vichy (Flaub., Corresp.,1862, p. 31).V. choix ex. 9 :
1. Les premières années du xixesiècle se révèlent particulièrement fécondes. C'est une époque de transition faite de tâtonnements et d'hésitations, de progrès et de reculs, de tentatives dans toutes les directions... Hist. sc.,1957, p. 1464.
2. P. ext. Manque d'assurance, de fermeté. Puis, se tournant vers Antoine, avec une légère hésitation dans la voix, comme pour s'excuser d'un caprice : − « Découvre-toi, mon Minou, tu veux bien? » (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 1032) :
2. Voyez-vous, Monsieur Gentillau, fit-il sur un ton d'autorité familière, avec une certaine hésitation dans la voix, comme s'il cherchait à démêler une pensée complexe, quoiqu'il eût souvent répété ces mêmes paroles à différentes personnes. Chardonne, Épithal.,1921, p. 204.
B. − Attitude qui trahit de l'indécision, de l'incertitude; arrêt dans l'action. Lorsque, enfin, on ouvrit les barrières, un mouvement d'hésitation, voire de recul, se manifesta chez tous ces citadins en proie aux mêmes angoisses (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 55).Elles appuyèrent leurs vélos contre le portail à claire-voie, poussèrent la porte piétonne. Elles eurent une hésitation devant le sentier envahi par la végétation folle (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 132) :
3. ... le limier aime moins la voie du loup que celle d'une autre bête, à moins qu'il n'ait été dressé, et uniquement à cette chasse; mais hors ce cas, l'hésitation du limier indique tout de suite au chasseur la voie du loup. La Hêtraie, Chasse, vén., fauconn.,1945, p. 159.
En partic. Arrêt ou embarras dans l'élocution. Réciter sans hésitation, sans la moindre hésitation; parler, répondre avec hésitation. Ses fréquentes hésitations fatiguaient l'auditoire (Ac.1835, 1878).Je me suis levé, j'ai étalé mes papiers sur mon pupitre et j'ai lu mes vingt-trois pages sans hésitation ni bredouillement (Green, Journal,1941, p. 88).
Prononc. et Orth. : [ezitasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin xiiies. esitatïon « action d'hésiter » (Nativité N. D., 803 ds T.-L.); xves. hesitation (De vita Christi, BN 181, fo165 vods Gdf. Compl.); 2. 1595 spéc., en parlant (Montaigne, Essais, I, 10, éd. A. Thibaudet, p. 60). Empr. au lat. class.haesitatio « hésitation, incertitude; embarras de langue, bégaiement ». Fréq. abs. littér. : 1 560. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 916, b) 2 064; xxes. : a) 2 615, b) 3 190.