| HÉBÉTEMENT, subst. masc. Engourdissement physique et psychique; attitude d'une personne hébétée. Synon. abrutissement.Le travail excessif : hébétement agréable, tension de la tête qui ne lui permet de s'arrêter à rien de désagréable (Goncourt, Journal,1857, p. 430).Son visage, entouré d'un mouchoir attaché sous le menton, avait une expression d'ignoble hébêtement (Zola, M. Férat,1868, p. 210).Des têtes hâves, blafardes, gardant l'hébêtement inquiet des premiers sommeils mal secoués (Courteline, Train 8 h 47,1888, p. 175).Rem. Comme l'indique Colin 1971, ,,Hébétude est le mot le plus courant en médecine et dans la langue littéraire (...). Mais on rencontre aussi hébétement qui insiste davantage sur la notion d'état physique``. Prononc. et Orth. : [ebεtmɑ
̃]. Pour le timbre de la 2esyll. v. événement. La graph. -bê- (supra) correspond à la prononc. [ε] et est anal. de bête. Étymol. et Hist. 1. 1586 « état d'une personne hébétée » (Du Perron, Oraison funèbre de Monsieur de Ronsard ds Delb. Notes mss) attest. isolée; repris au xixes. 1832 (Stendhal, Souv. égotisme, p. 95); 2. 1848 l'hébétement de notre orgueil (Chateaubr., Mém., t. 4, p. 584). Dér. de hébéter*; suff. -(e)ment1* Fréq. abs. littér. : 93. |