| HYPNOTISME, subst. masc. A. − ,,Ensemble des techniques permettant de provoquer, par des mécanismes de suggestion, le sommeil artificiel (léthargie) ainsi que l'état spécial de raideur musculaire (catalepsie) ou certains actes (somnambulisme provoqué)`` (Méd. Biol. t. 2 1971) : Dès 1882, Pierre Janet, comme on l'a vu, pratiqua lui aussi l'hypnotisme à l'hôpital du Havre et aboutit, en 1889, à des conclusions analogues à celles de Charcot...
Hist. sc.,1957, p. 1695. Rem. Employé p. métaph. hypnotisme peut être synon. de hypnose. La puissance de l'amitié de Véronique avait opéré ce miracle de suggestion, avait endormi, frappé d'hypnotisme, les propres souvenirs de MM. Clapier et Nielly (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p. 39). B. − Science traitant des phénomènes et des applications de l'hypnose. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [ipnɔtism̥]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1845 « état de sommeil (dans les expériences de ce que l'on appelait magnétisme) » (Besch., s.v. hypnotisme et hypnalisme); 1869 professeur d'hypnotisme (Lautréam., Chants Maldoror, p. 353). Empr. à l'angl.hypnotism proposé par le docteur J. Braid (1842 neuro-hypnotism, 1843 hypnotism, cf. NED) pour désigner l'état de sommeil artificiel qu'il provoquait et étudiait, ce terme étant formé sur hypnotic (du terme méd. fr. hypnotique*) par substitution du suff. -ism (correspondant au fr. -isme*) à la finale de celui-ci. Fréq. abs. littér. : 32. DÉR. Hypnotiste, subst. masc.Personne qui pratique l'hypnotisme. Rencontré chez le curé un hypnotiste, spiritiste ou occultiste, − je ne sais comment nommer l'animal, − qui se déclare bon chrétien et dégaine volontiers son chapelet (Bloy, Journal,1900, p. 27).− [ipnɔtist]. − 1reattest. 1890 (Lar. 19eSuppl., s.v. hypnotisme); de hypnotisme, suff. -iste*. |