| HYDROPISIE, subst. fém. PATHOL. Accumulation de sérosité, d'origine non inflammatoire, dans une cavité naturelle du corps ou dans le tissu cellulaire. Hydropisie de poitrine, de la tête, des yeux; hydropisie abdominale, méningée, générale. L'hydropisie montait des jambes au corps et maman devenait incapable de tout mouvement (Michelet, Mémor.,1822, p. 215).C'est ça, vous êtes enflé... C'est une attaque d'hydropisie foudroyante (Soulié, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 37) :... cette crampe du mollet droit, en particulier, ce n'était pas le foie, non certes. Il croyait bien avoir entendu dire que c'était plutôt le rein. Cela voulait dire albumine. Il finirait par crever d'hydropisie, seul, dans un coin. Car il crèverait tout seul, comme un vieux loup malade.
Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 217. Prononc. et Orth. : [idʀ
ɔpizi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1174 ydropisie (Gernes de Pont-Ste-Maxence, S. Thomas, éd. E. Walberg, 72). Empr. soit au lat. imp.hydropisis, mal attesté (TLL; le gr. υ
̔
δ
ρ
ω
π
ι
́
σ
ι
ς n'est pas attesté), soit plus prob. au b. lat. hydropicia « hydropisie » (vies. ds TLL), dér. de hydropicus (v. hydropique); cf., pour la consonne sourde, l'a. fr. ydropiscie (xiiies., Lapidaire de Modène, 74 ds Z. rom. Philol. t. 32, 1908, p. 688). Fréq. abs. littér. : 31. |