| HUMORAL, -ALE, -AUX, adj. Relatif aux liquides organiques des corps vivants (cf. humeur I). Troubles humoraux; dérèglement humoral; intoxication, maladie, tumeur humorale. Les caractères mentaux sont un réactif encore plus délicat de l'individualité que les caractères humoraux et tissulaires (Carrel, l'Homme,1935, p. 292).Le greffon évolue en milieu étranger comme il l'eût fait dans son milieu originel : le changement de terrain humoral n'a point de prise sur son devenir (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 76).À côté des agents chimiques qui s'attaquent à la cause des désordres mentaux, dus à des infections ou des intoxications, des viciations humorales ou hormonales, on utilise en psychiatrie de nombreux médicaments symptomatiques (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 218) :On a tenté, plus récemment, d'expliquer la transmission de l'influx nerveux par un intermédiaire chimique, l'onde nerveuse incidente produisant, dans les milieux humoraux qui baignent des extrémités nerveuses voisines, des phénomènes du genre de ceux que l'on observe dans l'électrolyse, capables d'agir sur les nerfs voisins.
Couffignal, Mach. penser,1964, p. 78. − En partic. Médecine humorale. Humorisme. Par l'importance qu'elle attachait à la consistance et à la chaleur de la peau, la médecine humorale ouvrait, dès l'origine, un des importants chapitres de la morphologie (Mounier, Traité caract.,1946, p. 179).La théorie humorale de l'immunité (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 709). Prononc. et Orth. : [ymɔ
ʀal], masc. plur. [-o]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. Ca 1370 « des humeurs, causé par les humeurs » (Grde Chirurgie de G. de Chauliac ds Sigurs, p. 63, cf. aussi texte éd. de 1520, p. 350). Dér. de humeur* d'apr. le lat. humor ou directement empr. à un lat. médiév. humoralis (cf. Latham). Fréq. abs. littér. : 22. |