| ULULEMENT, HULULEMENT, subst. masc. Synon. plus fréq. de ululation.A. − Hurlement, longue plainte, son prolongé et modulé émis par une personne, un animal. Pousser des ululements lugubres; l'ululement des démons; les ululements de la passion; un ululement de triomphe, de joie. Une vieille chanson d'amour arabe, qui finit par une plainte, une espèce d'ululement, qui vous met un petit frisson derrière la nuque (Goncourt, Journal, 1878, p. 1227).Jusqu'à l'aube, dans la citadelle, on entendit les hululements des femmes auprès du cadavre royal (Barrès, Jard. Oronte, 1922, p. 82). − P. anal. Ululement des sirènes; hululements des paquebots; ululement lugubre, sinistre. La seule chose un peu triste dans cette chambre d'Eulalie était qu'on y entendait le soir à cause de la proximité du viaduc les hululements des trains (Proust, Temps retr., 1922, p. 880, note). La bise qui traversait les bois déjà dépouillés leur arrachait des hululements (Carco, Voix basse, 1938, p. 46). B. − Cri d'un oiseau nocturne. L'ululement des oiseaux de l'ombre. Les hôtes de la nuit, les petits carnassiers n'ont pas commencé encore leur maraude, ni les hiboux en chasse poussé leur ululement plaintif (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 38). Prononc. et Orth.: [ylylmɑ
̃]. L'aspiration de l'init. est patente dans une sorte de ululement (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 157), le ululement (Montherl., Songe, 1922, p. 98), etc. V. aussi Martinet-Walter 1973. Ce traitement se traduit par des graph. h- ds Littré, Lar. Lang. fr., Rob. 1985. En revanche, espèce d'ululement (Goncourt, loc. cit.), l'ululement (Moréas, Cantil., 1886, p. 194). Ac. 1935: u-. Étymol. et Hist. 1. 1541 « hurlement » (G. Michel, Trad. de Justin., 43 rods FEW t. 14, p. 14b); 2. 1868 « cri des oiseaux rapaces nocturnes » (Corot, Monit. univ., 9 avr., p. 498, 6ecol. ds Littré). Dér. de ululer*; suff. -ment1*. |