| HOURQUE, subst. fém. MAR. (anc.) Bâtiment de charge des mers du Nord, à varangues plates, aux flancs renflés, arrondi de l'arrière, dont l'allure est très lente. Mer de Sulu où naviguaient les vieilles hourques hollandaises, grosses et dures comme une noix vernie! (Claudel, Gdes odes,1910, p. 286).P. anal. et péj. Navire de formes grossières et mauvais marcheur. Pendant les journées claires d'hiver, les grosses hourques de carriers naviguaient à voiles ouvertes (Giono, Eau vive,1943, p. 88).Prononc. et Orth. : [uʀk] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1762. Ourque (Le Clère 1960); hougre (Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.); houcre (Bonn.-Paris 1859). Étymol. et Hist. 1326 hulke (Doc. ap. Fr. Van Mieris, Groot charterboek van Holland, t. 2, 1754, p. 396); 1470 hurque (Louis XI, Lettres, éd. E. Charavay et J. Vaësen, t. 4, p. 141 ds IGLF). Empr. au m. néerl.hulc masc., hulke fém. « navire de transport ». Pour [l] implosif > [ʀ], v. Fouché, p. 866, rem. IV. L'a. fr. avait connu un terme équivalent, empr. à l'ags. hulc « bateau » (NED) : 1erquart du xiiies. [date du ms.] : hulke (Lois de la cité de Londres, ms. Brit. Mus. Add. 14252 ds Gdf.). Il n'est pas toujours possible, parmi les ex. de m. fr., de distinguer le mot empr. au néerl. du mot empr. à l'ags., les deux ayant pris les mêmes formes hulque, hourque, etc. Bbg. Barb. Misc. 1 1925-28, p. 44. - Kemna 1901, p. 151; pp. 153-154. |