| HOUPPELANDE, subst. fém. HIST. DU COST. Ample et long vêtement de dessus, ouvert par devant, pourvu de manches larges, parfois ouaté ou doublé de fourrure. Valet en houppelande; houppelande de vair. Houppelande fourrée. Houppelande grise (Ac. 1798-1878). Le cocher à grosse houppelande bleue bordée de rouge vint déplier le marchepied (Balzac, Goriot,1835, p. 78).Une vieille houppelande marron à brandebourgs était croisée sur sa poitrine (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, 1859, p. 182) :... le bon papa Christian, dans sa houppelande doublée de renard et ses grosses bottes fourrées d'agneau (...), conduisant toute sa famille à la cime du Rothalps...
Erckm.-Chatr., Ami Fritz,1864, p. 91. − En partic. Simple pèlerine de paysan ou de berger. Synon. limousine.Né paysan, il avait conservé le besoin d'aise et de solidité dans ses vêtements. Il portait chez lui et dans la ville une épaisse houppelande informe et de gros sabots (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 318).[L'averse] qui fait fumer les plaines, la laine des troupeaux et jusqu'à la houppelande du berger (A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 142).La houppelande ou la limousine contre le froid et la pluie (Menon, Lecotté, Vill. de Fr., t. 1, 1954, p. 98). Prononc. et Orth. : [uplɑ
̃:d] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1281 houppelande cost. (Dehaisnes, Hist. de l'art en Flandre, 107 ds Delb. Notes mss). Prob. adaptation de l'a. angl. hop-pâda « pardessus » dont la francisation du 2eélém. reste difficile à expliquer, cf. FEW t. 16, p. 225. Fréq. abs. littér. : 95. Bbg. Bugge (S.). Étymol. fr. et rom. Romania. 1874, t. 3, pp. 153-154. |