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HOUKA, subst. masc.
Pipe à eau orientale, plus longue que le narguilé. Un houka, enlacé du serpent poussiéreux de son tuyau (Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 132) :
Le houka, comme le narguilé, est un appareil très élégant (...). C'est un réservoir, ventru comme un pot du Japon, lequel supporte une espèce de godet en terre cuite où se brûle le tabac, le patchouli, les substances dont vous aspirez la fumée (...). La fumée passe par de longs tuyaux en cuir de plusieurs aunes, garnis de soie, de fil d'argent, et dont le bec plonge dans le vase au-dessus de l'eau parfumée qu'il contient, et dans laquelle trempe le tuyau qui descend de la cheminée supérieure. Votre aspiration tire la fumée... Balzac, Œuvres div., t. 3, 1839, p. 189.
P. ext. Des Cigales éloigna de quelques millimètres sa bouffarde de la bouche et après avoir lâché un jet de fumée : − C'est exact, dit-il. Puis il referma de nouveau ses mâchoires sur son houka (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 16).
Prononc. et Orth. : [uka] init. asp. Var. hooka (Lar. Lang. fr.); vx : ouca (Besch. Suppl. 1845), houkah (Lar. 19e-20e). Au plur. des houkas. Étymol. et Hist. 1771 hoka (Zend-Avesta, trad. Anquetil du Perron, t. 1, 1repart., p. 415); [1813 Houka-Berdar « homme dont le métier ou la fonction est d'allumer des pipes » (Jouy, Hermite, t. 3, p. 113)]; 1831 houka (Balzac, Peau chagr., p. 203). Empr. à l'hindiḥukka et celui-ci à l'ar. ḥuqqa « vase, bocal; flacon où passe la fumée du tabac, p. ext. la pipe à eau elle-même » (Lok. no879; Devic; Dalg. t. 2, pp. 396-397, s.v. ucá).