| HOSPITALISER, verbe trans. A. − Admettre quelqu'un dans un établissement hospitalier; l'accueillir à demeure pour lui donner des soins. Hospitaliser qqn à l'asile, à l'hôpital. Il y trois cents lépreux à Paris, dont vingt seulement sont hospitalisés (à Saint-Louis) (Montherl., Lépreuses,1939, p. 1453) : Il n'est pas aisé d'hospitaliser, de soigner, de rééduquer, la masse de ceux qui sont malades ou mutilés.
De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 243. B. − Rare. Prendre chez soi, donner ses soins, sa sollicitude à des personnes dans le besoin. Louise de La M... hospitalise avec Gertrude trois petites aveugles que Martins a proposé de lui confier (Gide, Symph. pastor.,1919, p. 919). REM. Hospitalisme, subst. masc.Le terme d'hospitalisme désigne des anomalies psycho-affectives consécutives à l'hospitalisation prolongée des très jeunes enfants (La Santé de l'Homme,juill.-août 1953). Prononc. et Orth. : [ɔspitalize], (il) hospitalise [ɔspitali:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1801 « prodiguer ses soins aux malheureux » (S. Mercier, Néol., t. 1, p. 330); 2. 1875 hospitalisé « admis comme malade dans un hôpital » (J.O. du 9 juil. 1875, p. 5105, 3ecol. ds Littré, Suppl.); 1894 hospitaliser (Zola, Lourdes, p. 8). Dér. de hôpital* d'apr. le lat. hospitalis; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Gohin 1903, p. 280. |