| HOMÉRIDE, subst. masc. A. − Rhapsode qui chantait les poèmes d'Homère. Ne sommes-nous pas de la même famille de ces Homérides qui racontent de porte en porte des histoires (...)? (Lamart., Nouv. Confid.,1851, p. 6). B. − Poète imitateur d'Homère. Les homérides, ces disciples directs d'Homère (...) avaient imité le grand poëte fabuleux, l'avaient suivi religieusement et s'étaient modelés sur lui (Sainte-Beuve, Virgile,1857, p. 88).Sainte-Beuve, fort ému de la querelle, (...) tâche de tout raccommoder en proposant de fonder un club des homérides (Goncourt, Journal,1866, p. 294). C. − Membre d'une famille originaire de Chio, et prétendant descendre d'Homère. Á la mort de Lycurgue, le monde hérita des chants d'Homère, mais la coupe [qui avait appartenu à Homère] fut rendue aux homérides; elle parvint ainsi à Démodocus, dernier descendant de cette race sacrée (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810, p. 147). − En emploi adj. Démodocus étoit le dernier descendant d'une de ces familles homérides qui habitoient autrefois l'île de Chio, et qui prétendoient tirer leur origine d'Homère (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810p. 123). Prononc. : [ɔmeʀid]. Att. ds Ac. 1935 au pluriel. Étymol. et Hist. 1810 « rhapsode qui chantait les poèmes d'Homère » (Chateaubr., Martyrs, t. 1, p. 143). Empr. au gr. class.
ο
̔
μ
η
ρ
ι
́
δ
η
ς « id. », dér. de Ο
μ
η
ρ
ο
ς, nom grec de Homère. |