| HISTORIETTE, subst. fém. A. − [Correspond à histoire C] Court récit écrit ou oral, vrai ou faux, souvent plaisant, sans grande importance. Nous lûmes l'historiette, qui l'attendrit aux larmes (Restif de La Bret., M. Nicolas,1796, p. 34).À ce propos, M. de Terremondre (...) conta une historiette véritable (A. France, Orme,1897, p. 213). − En partic., au plur. Petites phrases mensongères, ne correspondant pas à la réalité. La directrice racontait de gentilles historiettes : « Vos parents sont bons − ils n'agissent que pour votre bien − (...) » (Frapié, Maternelle,1904, p. 261). B. − [Correspond à histoire B 2 b] Au plur., rare. Petites manières que fait une personne : ... le chapeau sous le bras et ma tasse à la main, je le regardais remettre la sienne sans la boire sur une console, puis la reprendre et je cherchais le but de toutes ces historiettes inutiles...
Vigny, Mém. inéd.,1863, p. 115. Prononc. et Orth. : [istɔ
ʀjεt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1650 (Mmede Sévigné, Let., à Ménage, I, 102 ds Quem. DDL t. 10). Dér. sav. de histoire*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 91. Bbg. Nies (F.). Das Ärgernis Historiette. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, pp. 421-439. |