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HERBU, -UE, adj.
Où l'herbe croît en abondance, qui est couvert d'herbe. Champ, pré herbu; sentier, chemin, tertre herbu; accotements herbus; prairie, plaine herbue. C'était un coin de sauvage abandon, l'entrée herbue et chevelue d'un gouffre, embarrassée de vieux bois, plantée de prunelliers et d'aubépines (Zola, Germinal,1885, p. 1366) :
Ils descendirent la pente herbue. (...) les prés dévalaient vers la plaine qui étendait, très loin, ses larges perspectives, jusqu'à la barre bleue des Cévennes et des monts du Lyonnais. Daniel-Rops, Mort,1934, p. 467.
− Emploi subst. fém.
♦ Terre légère et peu profonde, bonne pour les pâturages. (Dict. xixeet xxes.).
♦ Terre végétale prélevée dans les pâturages pour amender le sol des vignobles (Dict. xixeet xxes.).
♦ MÉTALL. ,,Argile ajoutée, dans le haut-fourneau, au minerai de fer, lorsque la gangue est calcaire`` (Duval 1959; dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth. : [ε ʀby]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Herbu ca 1100 « où l'herbe foisonne » pred herbut (Roland, éd. J. Bédier, 3925). B. Herbue 1. 1264 « terrain rempli d'herbe » (Lett. de Jean de Joinv., S.-Urb., Arch. H.-Marne ds Gdf. : la grant arbue); 2. 1761 métall. harbue (De Courtivron et Bouchu, Art des forges, p. 56 ds DG); 1765 herbue (Encyclop. Planches, t. 4, Forges ou art du fer, p. 12b). A dér. de herbe*; suff. -u*. B fém. substantivé de herbu. Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 163.