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HENNISSEMENT, subst. masc.
Cri particulier au cheval. Pousser des hennissements; hennissement de colère, d'épouvante, de gaîté, de satisfaction; un petit hennissement. Il venait, depuis un moment, une grande odeur de fumier, des hennissements, des piétinements de chevaux du parc, des voix d'hommes, des cris (Giono, Gd troupeau,1931, p. 91).V. aussi amoureux ex. 87 et chanfrein ex. 2 :
L'officier s'introduisit sans façon dans la cour, attacha son cheval aux barreaux de la grille, et, pendant qu'il y nouait la bride, un hennissement partit d'une écurie vers laquelle le cheval et le cavalier tournèrent involontairement les yeux... Balzac, Méd. camp.,1833, p. 17.
P. anal. On n'entendait plus qu'un seul hennissement sortant de la locomotive (Verne, Tour monde,1873, p. 167).Les hennissements de l'eau sous pression (Colette, Képi,1943, p. 184).
En partic. Rire bruyant. Le fusil tonna de nouveau. (...) il lui sembla entendre un rire (...), un hennissement de joie et de triomphe (Genevoix, Dern. harde,1938, p. 146).
P. métaph. Que de larmes! que de cris! que de hurlements de désespoir! et, de ma part, que de juvéniles épiphonèmes! que d'imprécations! Tout cela venant à se combiner avec les hennissements euphoniques de la puberté, je commençai à devenir moi-même un penseur (Bloy, Lieux communs,1902, p. 221).
Prononc. et Orth. : [enismɑ ̃] init. asp. V. hennir. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1220 hanissemens (Henri de Valenciennes, Hist. de l'emp. Henri de Constantinople, éd. J. Longnon, § 526, p. 39). Dér. de hennir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 145.